Un après-midi, alors que je rêvassais avec la télévision en fond sonore, j'entendis une phrase qui me fit sortir de ma torpeur :

« Nous sommes tous des rêveurs, si nous ne rêvions pas nous mourrions »
                                                    

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    Si Daniel Pennac évoque dans cette phrase nos échappées nocturnes, j’y ai entendu sur le moment le « rêve » au sens de « l'espoir ». 

Retournant ni une ni deux dans mes pensées avec cette phrase pour bagage, je songeai à l'espoir, et à cette richesse éminemment humaine qu'est notre capacité à espérer. Bon nombre de questions se sont alors bousculées dans ma tête. À notre époque, et après cette année si particulière, de quoi sont faits les espoirs des gens ? Quelles sont les attentes qu'ils nourrissent et qui les portent vers le lendemain ? Est-ce que leur faculté à espérer s'est étiolée ? La nature de leurs désirs a-t-elle changé ?

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Je suis photographe, et ces interrogations m'ont donné l'envie d'en faire un projet qui me permettrait de rencontrer des gens et de parler d'espoir avec eux. C'est ainsi que dans un premier temps, j'ai souhaité partir à la recherche de témoignages de personnes, de tout âge et de tout genre, pour découvrir ce qui anime l'attente, l'espoir, aujourd'hui.

Peut-être les espoirs que nous portons en nous aujourd'hui témoignent-ils de notre époque, de la manière la plus vivante qui soit.

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Ainsi, qu’ils soient concrets, abstraits, individuels, collectifs, petits, grands, déjà engagés ou juste rêvés, uniques ou multiples, à court terme ou à long terme, concis ou prolixes, éteints, fatigués ou ardents :

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